Les Phéniciens étaient des marins expérimentés. Ils acquirent ce rôle en perfectionnant la technique nautique de l’époque, en choisissant des itinéraires en haute mer, peu utilisés par les autres peuples, qui reliaient les îles de la Méditerranée : Chypre, Malte, Pantelleria, la Sicile, la Sardaigne, les Baléares. Ils pouvaient voyager également de nuit en s’orientant grâce à la Petite Ourse (l’étoile polaire), que les Grecs appelèrent de façon significative « l’étoile phénicienne ».
Les navires longeaient les côtes de l’Afrique du Nord, et à une distance toujours régulière (correspondant plus ou moins à une journée de navigation) le long des côtes du bassin méditerranéen, choisissaient des points d’escale (qui deviendront des comptoirs puis des villes) : ces escales étaient des points d’ancrage essentiels pour une navigation sûre.
Les embarcations les plus courantes sont de deux types : un navire de guerre avec une poupe fortement incurvée et l’éperon au niveau de l’eau; le navire de commerce présentait à la fois des extrémités relevées et des flancs très larges capables de recevoir des charges de marchandises diverses (céréales, bois, étoffes, marbres, épices).
Les échanges et les contacts avec des peuples différents ont eu un rôle fondamental sur les influences culturelles et artistiques réciproques entre Orient et Occident, alors que la recherche continue de nouveaux marchés et de sources de matières premières donna une impulsion exceptionnelle aux voyages d’exploration, comme la « circumnavigation » navigation autour de l’Afrique (fin du VIIe siècle av. J.-C. début VIe siècle av. J.-C.) et l’expédition en Atlantique du carthaginois Annon (VIe – Ve siècle av. J.-C.). Imilcon alla jusqu’aux îles Cassiterite (Scilly) et en mer du Nord. Le débat sur une expédition phénicienne au Brésil ou en Amérique du Nord reste ouvert.